[CR] Russo-Turkish War 1877-78 (S&T 154)

[Marquis de Montcalm]

Je l'ai joué au siècle dernier, celui-là. Un bon cru!

[Tamerlan]

Je poursuis le rythme trépidant de ce CR avec le placement initial.









Les couleurs et contrastes sont un peu bizarres, c'est parce que j'utilise un filtre automatique pour atténuer les reflets de l'éclairage qui a des effets de bord.

[Tamerlan]

Ce jeu est le second d'une série de quatre, publiés dans les années 90 par S&T, dans le système Wars of the Imperial Age. Les autres opus traitent des conflits France-Prusse, Autriche-Prusse et les guerres de libérations italiennes.

Ces jeux sont en brouillard de guerre complet : les unités sont retournées, et seuls les QG sont sur la carte (sauf pour les unités isolées sans QG). Je mets de côté cet aspect pour cette partie solo.
Dans cet opus, la logistique était défaillante dans les deux camps, de même que le commandement, plus porté à l'exploit individuel qu'au travail coordonné d'état-major.
Le mouvement des troupes n'est jamais garanti (possibilité de se déplacer, longueur du déplacement, attrition, voire même direction du déplacement dépendent d'une table de mouvement). Les combats se résolvent par tirage de jetons de combat dans un bol, sans jets de dés.

L'échelle est d'environ 30km par hex et deux semaines par tour. Les unités sont des brigades, des divisions ou des corps. Elles ont quatre niveaux possible de qualité (élite, professionnel, réserve, irréguliers). On trouve en plus des armées russe et turque des guérillas (Slaves dans l'Empire Ottoman, Caucasiennes dans l'Empire Russe).

Les règles sont ambitieuses et assez touffues, et il faut jouer avec la version des règles génériques de l'opus suivant (Austro-Prussian war), qui a été refondue pour l'occasion. On trouve quelques erratas sur grognard.com

[Biobytes]

Bonjour,
Je vais suivre ce compte-rendu avec beaucoup d'intérêt. Je possède en effet 3 des opus de la série dont celui-ci. J'avais bien aimé le franco-prussian war même si en solo on perd un peu du brouillard de guerre mais on peut s'en arranger (en tout cas pour moi qui oublie vite la composition des forces )

[Tamerlan]

Tour 1 (après quelques petits changements dans le placement initial). Le Russe joue en premier.

L'errata prévoit que le Russe peut choisir et jouer l'évènement de son choix avant le début du tour 1. C'est le seul cas où les évènements politiques ne sont pas tirés aléatoirement.
Je choisis Rumanian Intervention, ce qui fait basculer la Roumanie de la neutralité vers l'alliance russe. Cela va permettre d'attaquer avec l'armée roumaine, d'utiliser sa forteresse comme source de ravitaillement, et d'utiliser ses voies ferrées.

Phase de mobilisation russe : la volonté politique (PW) russe étant élevée (16/20), je tire 2d6 sur la table de mobilisation. 2 et 6 donnent 1 + 2 = 3 points de mobilisation pour obtenir des unités pas encore sur la carte mais dans le Mobilization Pool. Les unités ont des coûts différents selon leur classe (élite, etc.). Les QG coutent deux fois leur nombre de points d'opération (cher). Pour un point on peut aussi avoir un parc de ravitaillement mobile (supply park), mais il sera aussi possible d'en avoir un au prix d'un point d'opération en phase de mouvement.
Je fais donc apparaître le QG Skobelev à Odessa, plus une troupe 1R6 qui garnisonnera la ville (il faut se méfier de la flotte turque contre laquelle les Russes n'ont pas de défense (la leur a été coulée par les Français et les Anglais lors de la guerre de Crimée quelques années plus tôt)).

Puis, en phase de réorganisation, l'unité 4R6 d'Odessa est incorporée à l'armée de Skobelev.

[Solitfa]

Je sais pas pour le reste, mais la carte au niveau de la bulgarie est , l'échelle ne pardonne pas tout. Là tu vas clairement tenter de passer par Shipka comme si les Russes n'avaient eu aucune raison de se taper le siège oh combien merdique de Plevna (Pleven aujourd'hui). Au moins, le quadrilatère (Roussé-Silistra-Choumen-Varna) semble bien jouer son rôle.

[Tamerlan]

Ah oui en effet. Il y a 130km entre Pleven et Sofia et seulement 30 entre Pleven et Shipka (qui devraient être adjacentes du coup).

D'ailleurs le scénario 5, réputé débuter au moment clé de la campagne démarre au siège de Plevna.

On verra bien.

[Tamerlan]

Phase de mouvement.

Carte Balkans :

Le Grand Duc tente de déplacer son armée, constituée de 11 unités. Il a un malus de 2 sur la table de mouvement (malus de 1 toutes les quatre unités), et dépense un marqueur d'opération (MO) staff ops, qui lui donne un bonus de +3. d6=2+1=3 : mouvement impétueux : l'armée doit se diriger vers 'ennemi le plus proche (ça tombe bien, c'était son intention). Ralentie par son artillerie de siège et son supply park, elle n'avance que de 4 hex jusqu'à Galatz.
Note : chaque camp dispose de 7 MO par tour, soit bien moins que le total des capacités d'opérations de leurs QG.

Skobelev tente depuis Odessa un mouvement par rail, et dépense aussi un MO.Il se rend avec son armée à Slatina, profitant de la toute récente alliance roumaine qui lui permet d'utiliser leurs voies ferrées.

Nepokoitschitzky (nous l'appellerons désormais Nep) avec ses deux cavaleries tente un déplacement mais tire d6=2, fallback, et doit se réfugier à Odessa.

Les deux corps roumains à Kalara ne bougent pas (s'ils avaient voulu le faire ils auraient dû le tenter séparément : en l'absence de QG ils ne constituent pas un armée mais deux forces autonomes. L'unité de guérilla du Montenegro ne bouge pas non plus (quitter son pays la démoraliserait).

[Tamerlan]

Carte Caucase :

Mikhail dépense un MO staff et va au contact de la forteresse de Kars.
Loris dépense un MO de sédition et tente de faire apparaître une guérilla à l'ouest immédiat de Kars. d6=4, succès. Il essaie ensuite de se déplacer, d6=1, pas de mouvement.

Voilà pour la phase de mouvement. Tout ça ne va pas forcément être très mobile, même si ce n'est pas l'espace qui manque sur la carte.

[Tamerlan]