The old breed
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C'est un champ de tournesols.
Il y a un champ de tournesol, en effet, c'est l'image surréaliste (et magnifique) de l'affiche du film (le char émerge des tournesol, mais il y a une action au sein d'une plantation haute et assez claustrophobique (je ne me souviens plus quelle espèce végétale il s'agissait) où ils attendent avec des fantassins planqués autour du char, et il y a un ou deux jeunes libanais armés qui se font descendre, puis une camionnette, roulant assez vite, chargée d'une cargaison de cages remplies de poulets que le char pulvérise.
L'impression ressentie alors fut que tout ce qui était extérieur représentait un danger potentiel (réel ou pas), à éliminer avant qu'il ne soit trop tard.
Le film montre une guerre (c'est 82 l'invasion du Liban par Tsahal) où il n'y a plus de distinction entre militaires et civils, vue aux travers des écoutilles étroites d'un char.
Les combats en zone urbaine ont un coté assez apocalyptique, mais aussi réminiscents de conflits passés.
Je ne sais comment le film fut accueilli en Israël, mais en montrant la réalité vécue par les jeunes garçons que chaque famille juive doit envoyer à Tsahal durant trois années, ce film a du causer un choc.
Car c'est le grand trauma des familles israéliennes juives: élever un enfant, puis voir Tsahal le prendre.
Comme ce fut le cas pour Uri Grossman, tué dans son char en 2006 juste après que son père David Grossman, le grand écrivain israélien, eut appelé à la fin des opérations de Tsahal au Liban.