CR WBC 2018 et roadtrip Civil War

[Drago]

Quand on pouvait voyager on allait avec les collègues à Montréal ou Washington environ chaque trimestre, et avant de reprendre l'avion on se faisait un restau de bœuf (Keg à Montréal, je sais plus quoi à Washington). Un gramme de cholestérol à chaque fois et pas question de prendre une salade en accompagnement, ce serait une faute de goût.
Ils font de bons vins aussi, mais malgré ça à l'usage on finissait en général avec un Cahors (Malbec dans leur langage) ou un Rhône. Voire un rouge d'Ontario, mais avec tout ce gras c'était un peu léger.

Je n'avais pas relevé.

Un Cahors, oui, aux US, ça peut devenir un grand vin. Le royaume, les aveugles, les borgnes, les rois, et toutes ces sortes de choses.
Tu l'achètes 6€ chez nous, tu le payes 25$ là-bas.

Un malbec des US n'a juste rien à voir avec un Cahors de chez nous, à part le cépage. Comme un pinot noir d'Oregon ou un chardonnay de Californie, n'ont rien à voir avec nos Bourgogne.
Je parlerais volontiers de la différence entre vins de cépages et vins de terroirs, passionnant, mais c'est un autre sujet.



J'ai une anecdote à venir très rigolote sur un Muscadet servi à Richmond, Virginie.

[Drago]

Bref, chers stratégikoniens et néanmoins khâmarades, l'histoire du WBC 2018 se termine ici.

J'aurais eu le plaisir du vendredi 20 juillet 2018 au dimanche 29 juillet 2018, de participer à cette convention, avec toutes ses découvertes, ses tournois tendus, ses rencontres, ses moments partagés.

Hélas, seul bémol; ne pas pouvoir partager ces moments avec des compagnons comme j'ai eu la chance de le faire en 2014 et 2015.

Avec Rafo et Hell on Wheels à Fredericksburg en 2014.



Avec Guigui en 2015 (et Kevin McPartland 'Amateurs to Arms' à gauche et Volko Ruhnke 'COIN' à droite).




La suite de ce thread sera celui d'un roadtrip de près de 5.000km dans les régions mythiques de la Civil War, en bagnole, à pied, en moments intimes avec Bibi, des photos, des vidéos, presque du sexe, de la violence, et des shérifs à la gâchette facile.

Non, je déconne.

Bref, to be continued.

[Drago]

Si Dieu me prête longue vie, je postule pour l'édition 2025.
Merci pour ce reportage qui fait baver en ces temps de pénurie conventionesque.
J'aime beaucoup le coin garderie avec les petits qui jouent avec leurs pôpas et leurs mômans. J'te mettrai ça à Breakout Normandy avec le Prèz, moi...
L'avantage d'être français dans ce genre de rencontre, c'est que tu peux raconter les pires trucs en filmant, personne ne s'en offusque tant que tu souries

Je pense avoir zappé de partager ici cette vidéo faite à ta gloire.

Spéciale Lefmart.

[lefmart]

Je... j'ai du changer de pantalon. C'est beau. Par contre, pas de tournoi Here I Stand ? Il est moins joué aux states ou c'est Ed Beach qui décide ?

[hell on wheels]

Je... j'ai du changer de pantalon. C'est beau. Par contre, pas de tournoi Here I Stand ? Il est moins joué aux states ou c'est Ed Beach qui décide ?

Il y a un tournoi de HIS avec une quarantaine de joueurs inscrits

[El Condor]

Des papys quoi, genre Rems, El Condor, etc.

M'enfin ! J'étais sage, et en pleine paix, comme ça, une attaque gratos. C'est vilain Môssieur, très vilain

[Drago]

Je... j'ai du changer de pantalon. C'est beau. Par contre, pas de tournoi Here I Stand ? Il est moins joué aux states ou c'est Ed Beach qui décide ?

En fait il y a un tournoi pour VQ et un pour HIS. Là pour la vidéo c'était donc le VQ.

Virgin Queen avec 31 joueurs.

Here I Stand avec 39 joueurs.

Plus de joueurs pour HIS que VQ, la guerre, Monsieur, l'honneur est sauf.

[Drago]

Le dimanche 29 juillet 2018 autour de midi, je plie les gaules. J'ai une semaine complète à dépenser en bagnole, avant de prendre l'avion le 5 août d'Atlanta, Géorgie, pour rallier le comté de Warwick, Rhode Island, pour passer 10 jours chez Chris Withers, concepteur de l'équipe MMP pour la GCACW, jeune retraité, chez qui nous prévoyons de tester l'opus On To Richmond de la GCACW en vue de sa réédition.

8 jours, donc, en partant de Seven Springs, PA, à remplir avant de prendre l'avion à Atlanta, GA. 1.085Km au plus court, mais ce ne sera, non Madame, pas l'itinéraire que je prendrai.

Le chemin le plus court à vol de bagnole, c'est environ 1.100km. Evidemment, ce n'est pas celui qui m'intéresse.
Et donc pas celui que je vais faire.



Ayant eu la chance de pouvoir faire Gettysburg, Antietam, Harper's Ferry, une partie de la Shenandoah, la Wilderness, Fredericksburg et DC les années précédentes, sans pouvoir réellement rencontrer le Dixieland - le gros, qui tâche -, je décide de foncer plein Sud.

J'aurais aimé aller jusqu'à Vicksburg, en passant par l'Alabama, faute de pouvoir pousser jusqu'à New-Orleans.
Hélas, toutes mes simulations me ramenaient à un trip plus restreint.

Je devais donc me résoudre à cocher quelques cases comme étapes. Les inévitables seraient, de façon non négociable:

- la traversée de la Shenandoah, vallée ô combien mythique pour les aficionados de la Civil War,
- Richmond et certains spots autour,
- Charleston en South Carolina,
- Savannah, Atlanta en Géorgie,
- finalement Chatanooga dans le Tennessee.

[Drago]

Ma première étape: la vallée de la Shenandoah.

Grenier à blé de la confédération, corridor de menace permanent pour l'Union de 1861 à 1864, la Shenandoah a été pendant toute la guerre une épée de Damoclès au-dessus du haut-de-forme de Lincoln.
Elle a été marquée par les campagnes remarquables du général sudiste Thomas Jonathan "Stonewall" Jackson, souvent comparées à celles de Napoléon en Italie. C'est aussi à la fois une splendide géographie physique avec de magnifiques paysages (la plus ancienne chaîne de montagnes des USA), et une ambiance rurale particulièrement dépaysante.

Contrairement à son appellation, il n'existe pas "qu'une" vallée de la Shenandoah; il s'agit de plusieurs vallées parallèles assez compartimentées, qui feront le plaisir de tout wargamer voulant jouer au jeu du chat et de la souris dans les 1860s.

Spoiler: pas de trucs super intéressants pour ceux qu'une version visuelle d'hexagones pratiqués avec des pions sur la Civil war n'emeuverait pas.
Teasing: tout le reste du CR ne sera pas aussi anecdotique.

Ayant installé mon téléphone bien calé sur mon tableau de bord (merci Wallmart), ma 1ère vidéo en sortant des contreforts ouest de Seven Springs.

Pas super intéressant, juste pour montrer le foisonnement de l'activité locale.


On alterne de vallons courts en cols légers.

Ici quelques éoliennes au loin sur les crêtes.





Là à peine 650m d'élévation.



Une fois passées les 1ères vallées, je me dirige vers Franklin.




Bon je sais, je ne devrais pas car je vais perdre des followers en route avec ça, mais bon :

Pour les mélomanes, la radio locale.


Arrivée à Franklin, pas grand-chose à voir si ce n'est la taille anecdotique de la dite bourgade...


Une fois passée Franklin, je passe des cols plus sérieux pour rentrer en Virginie, et filer vers Harrisonburg.



Petite halte pour la titine (profitez-en, elle ne vas pas survivre) et pour Bibi, pour profiter de la vue et des warnings contre les ours.

[Drago]

Harrisonburg, me voilà donc au bon creux de la Shenandoah, un joli petit bourg qui ne bruisse pas d'agitation, alors que j'y arrive autour de 18h.



Je me ballade un peu gentiment dans cette mini-ville tellement typique.




J'avise un endroit propre au supply.

Forcément, l'accroche me parle.





Bon j'étais pas loin d'être le seul pékin à vouloir damer dans cette gargotte, mais l'appel du ventre fait loi.



Dois-je vous l'avouer ? Certes.

Je me suis sustenté en calories, mais la bouffe était dégueulasse.



On m'a vendu des 'sprouts' (choux de Bruxelles) grillés, ce qui peut être bon (un peu casse-gueule quand même quand on ne sait pas sublimer les dits-choux), mais là c'était - juste - une cata.



Bref, j'ai pris quelques calories mais gustativement, ça n'avait, hélas, comme attendu, aucun intérêt.

J'apporterais, comme Feu La Fayette que j'admire au plus haut point, un bémol, car ils se rattrapent sur la carte des binouzes, avec force marketing.