Le romain a beaucoup plus d'options.
Il a deux gros atouts: le mouvement naval automatique, et les renforts nombreux (via les evenements).
Mais aussi deux gros talons d'Achille : la faible qualite de ses generaux et la regle des consuls (tirage aleatoire + règle des armees consulaires).
Le romain doit avant tout faire le deuil des nombreuses batailles qu'il va perdre (surtout face à Hannibal): il doit donc prevoir un bon stock de contrôles politiques à mettre en Gaule. Il doit aussi autant que possible jouer ses cartes renforts qui lui permettront d'accumuler de gros stocks de troupes en Italie.
En Italie: jouer sur l'attrition. Hannibal va recruter (hors evenements) à un rythme de 1UC par tour (sauf à jouer des cartes à 3 et encore, dans une province qu'il contrôle). Faire en sorte donc que quitte à perdre une bataille, il faut qu'elle dure le + longtemps possible (pour l'attrition des deux camps). En gros, on peut s'appuyer sur un chef avec une tactique de 2 avec plus de 20 UC empilees sur une case bloquante. Une fois la bataille perdue, Hannibal ne peut se permettre d'avancer sans convertir les villes, donc ça prend du temps. 1UC de l'armee d'Hannibal vaut bien 3 ou 4 UC romaines !
Ne plus avoir de generaux ni de troupes pour defendre l'Italie sur un tour n'est quasiment jamais catastrophique (sauf en debut de tour mais bon, faut vraiment le chercher

) : peu de debutants le savent.
Le bon plan est aussi d'avoir Maximus en proconsul en Italie (forcement): il esquive les combats à 5 chances sur 6, et reste un adversaire très correct en bataille face à Hannibal !
Hors d'Italie, plusieurs options:
- Miser au debut des CP pour contrôler l'Idubedie a ses avantages; cela ralentit le passage des Alpes de Hannibal et le force à utiliser des cartes pour activer Hasdrubal.
Sinon une fois que Carthage contrôle l'Espagne, il est difficile - mais pas impossible - de venir debarquer la fleur au fusil. La carte "Desertion des allies espagnols" est une benediction : il faut toujours être prêt à la jouer lorsqu'elle arrive. La Baetique et Gades sont des cibles de choix. J'ai dejà vu plusieurs fois Hannibal devoir revenir d'Italie pour reconquerir l'Espagne, sans laquelle Carthage ne peut pas gagner.
- L'Afrique: Deux cartes permettent de mettre le souk dans l'une ou l'autre Numidie. Un debarquement en fin de tour peut être une option interessante, car Hannon coûte cher à Activer. Et s'il quitte Carthage, rien n'empêche le romain de rembarquer dans ses bateaux et d'aller assièger la ville ! L'esperance de gain est importante pour le romain : au pire s'il se fait ejecter, cela aura coute cher en activation à Carthage. Au mieux, s'il gagne, il ne faut pas oublier que le contrôle de CHAQUE Numidie rapporte DEUX provinces (et deux cartes alliees lors des batailles !).
En tous cas conserver a minima une armee sur un port prête à prendre la mer de toutes façons.
Le vrai problème du romain, c'est
Syracuse, et le moment où elle decidera (ou pas) de s'allier à Carthage pourrait bien être decisif. Seuls Marcellus et Scipion peuvent potentiellement règler le problème de ces traîtres en un tour.
Neron est très interessant pour aller debarquer là où il n'y a pas grand-monde ou face un general lent (ex, l'Afrique avec Hannon), et même la dernière des quiches comme Varron peut tout à fait faire l'affaire. Autre gros atout du Neron: le deplacement à 6 en campagne qui peut donner deux mouvements navals consecutifs !
Globalement, le romain devra forcement être offensif, ouvrir plusieur fronts et faire peser des menaces sur des theatres secondaires, sans quoi Carthage pourra utiliser toutes ses ressources en cartes sur l'Italie.
Le rush sur Carthage fait typiquement partie des mouvements qui ont vu à plusieurs reprises des victoires par KO. Une fois que Scipion arrive, tout se simplifie. On peut opter la baffe finale à Hannibal, ou bien la razzia de l'Espagne ou l'Afrique.
Je termine en insistant sur l'aspect "technique" du jeu romain; il est indispensable de bien prevoir :
- ses piles de pions pour accueillir le(s) nouveau(x) consul(s) (lors du placement des renforts),
- le coup du sort type Maximus (qui ne peut se placer qu'en Italie),
- qu'une armee consulaire reduite à 5 ne pourra jamais faire un mouvement de conquête du type "je-bouge-et-lâche-des-UC-sur-les-villes-pour-les-conquerir-avec-des-cp-le-round-suivant": car on ne peut jamais volontairement faire descendre une armee consulaire à moins de 5UC !...
- bien dissocier l'armee proconsulaire de celle(s) consulaire, pour eviter les gags type Scipion l'Africain empile avec un Varron lors d'une bataille :o

...
(Desole mais mon clavier ne fait plus les accents aigus... :()