STRATEGIKON

Manoeuvrer face à une double vellation est certes d'un intérêt limité

Un jeu sur Alésia qui met les deux joueurs devant le fait accompli, armée de secours contre Romains bien installés, tourne rapidement à la bataille de retranchement fastidieuse. D'autres échelles, plus grande ( un zoom sur un point de l'attaque ) ou plus stratégique ( notamment en élargissant la base temporelle du jeu ), seraient sans doute plus intéressantes.

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If you can play it, you can design it - J. Dunnigan

Un zoom ? Pourquoi pas ...

mais le jeu Alésia de Avalon Hill était dix fois plus facile à jouer celui de GMT et tellement plus intéressant, preuve qu'un jeu sur ce thème est possible.

Mais question: le Jeu de GMT n'est il pas plus proche d'une simulation (les gaulois n'avaient rationnellement aucune chance) et du coup sans grand intérêt en terme de gameplay ?

Autre hypothèse: il serait aussi médiocre en tant que simulation que pauvre en gameplay...la totale ?

Beaucoup de batailles de GBOH ont peu d'intérêt ludique sauf à se satisfaire d'une victoire aux points ( yeahh j'ai tenu 5 minutes de plus que Varron à Cannes ). Sur le côté simulation GBOH est un jeu détaillé ce qui ne veut pas dire plus pertinent. Quitte à choisir une bataille de retranchements je préfère encore celle de la boîte sur les guerres civiles.

Alesia est pliée avec la fermeture des vellations. Rien n'aurait cependant empêché les Gaulois de se battre pour le verrou du Penevelle et ainsi empêcher ou retarder la fermeture de la nasse.

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La plupart des wargames sont sur ce modèle, très souvent déséquilibrés (mais nuancé par les conditions de victoire). Le plaisir d'Alésia ou de GBOH réside dans le fait de revivre des batailles célèbres. Il ya le dernier scénario avec les deux cartes qui propose une attaque non historique mais alternative, plus difficile à repousser pour le Romain.

Avant j'aurais dit l'inverse, je préfère désormais un wargame avec un bon gameplay, c'est à dire la possibilité pour chaque camp de faire basculer les choses, qu'un wargame qui retranscrit un combat gagné d'avance au nom de la simulation.

Typhoon de SPI, Alésia de GMT, nous mettent dans le 2e cas et c'est bien pour la 1ere partie (on découvre) puis cela n'a plus grand intérêt de recommencer à moins de se réjouir d'avoir pu percer avec 5 unités de gaulois au lieu de 2, et de s'être fait mettre en pièces deux tours plus tard que la partie précédente.

Quand je jouais à Alésia d'Avalon Hill, c'était moins proche des possibilités historiques, mais on pouvait gagner avec les gaulois sur un enchainement de mouvements cachés extérieurs qui pouvait prendre les romains à contre pied, après des combats acharnés mais assez rapidement effectués.
C'était la vision du compromis entre game et simulation d'Avalon Hill, mais cela faisait des parties passionnantes pleines de suspense, et on se fichait que les romains , historiquement, étaient inexpugnables de leurs remparts.
Et que notre grande figure historique avait été vaincu avant même de se battre une fois encerclé à Alésia.

Dans un jeu stratégico opérationnel comme US Civil War de GMT c'est différent, car les sudistes peuvent faire plein de choses avant de perdre à la fin.

Dans un jeu de siège comme Alésia, pour avoir de la tension, du suspense, il faut que le Gaulois puisse percer et s'enfuir sans que cela n'exige un joueur romain inepte en face.
D'autant plus quand le jeu est lourd et long à manier.

Cela signifie aussi que beaucoup d'évènements historiques n'ont pas vraiment d'intérêt en tant que sujet de wargame, à moins de tordre un peu le bras à la réalité historique.

Cependant il y a des batailles qui auraient pu se dérouler autrement si il y avait eu une autre façon de commander.
A Alésia ce n'est pas le cas, les gaulois sont perdants quoi qu'ils fassent.

Hi,

Malgré ses nombreux défauts il y avait quelques trouvailles en terme de gameplay dans l'Alesia de Jeux Descartes...le mouvement dissimulé des tribus avant l'assaut notamment.

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"Have a little charity for Bragg !" Judith Lee Hallock in Braxton Bragg & Confederate Defeat.
Lecture : L'Economie d'Ancien Régime : un monde de l'échange et de l'incertitude (Jean-Yves Grenier)