danglard a écrit:
Barbarossa. Mai 41 – Août 41
Ca y est, c’est le grand soir. Le premier des deux grands jours de la guerre, ces jours où tout bascule et l’on sent que les dés sont jetés sans savoir sur quelle face ils ont roulés.
En Mai 1941, alors que l’aube point sans bruit pour éclairer les tendres pousses de fougère, que les lapins frondeurs trottinent benoîtement dans l’herbe humide de rosée matinale, une voix mélodieuse vient compléter l’harmonie de ce paysage champêtre : « Ach So ! A l’attaque ! Nach Moscou ! Götterteufel ! » L’Allemagne vient de déclarer la guerre à l’URSS, suivie par L’Italie, toujours prête pour les coups fumeux.
La Russie est prête : Des petites troupes sacrifiables disséminées dans la plaine russe tandis qu’une ligne de défense s’est constituée au nord le long de la Neman et au sud au niveau de l’ancienne frontière polonaise.
L’Allemagne l’est un peu moins : toutes ses troupes ne sont pas revenues de Yougoslavie. L’offensive allemande est stoppée au nord devant la Neman tandis que l’aile sud prend Lvov mais est ralentie par une météo qui se révèle bien ignorante des principes de la guerre éclair.
Staline, toujours coquin, se paie même le luxe d’une offensive vers la Roumanie fraîchement ralliée à la cause germanique. L’aviation italienne, arrivée en renfort, est même menacée. On leur avait pourtant dit qu’à l’arrière ils ne risquaient rien ! Heureusement le redéploiement allemand stoppe l’armée rouge avant Bucarest et l’oblige à refluer.
Plus au nord, la Finlande, humiliée depuis des années par les provocations soviétiques, rejoint l’Axe, tente un assaut sur Leningrad et prend Mourmansk avant d’être bloquée devant Archangel.
Malgré le renfort tant attendu de Graziani (ancien cuisinier, il est affecté à l’intendance), la Pince nord piétine devant Minsk après avoir emporté Kaunas et Vilna. La ligne russe se reforme derrière la Dvina.
Ce mois d’août tout pourri donne des sueurs au Haut Commandement allemande qui décide de lancer l’ensemble des corps blindés contre l’Ukraine. En voyant ça, l’armée rouge se replie prudemment derrière la Dnieper, en laissant de fortes garnisons à Kiev et Dnepropetrovsk. Les blindés de la Wehrmacht, englués dans la fameuse boue d’août, et malgré les efforts de ses officiers, restent à 500 km de la nouvelle ligne russe.
Pendant ce temps, montrant une parfaite maîtrise du rail, le Kremlin déménage ses usines vers l’Oural.
Alors qu’approche septembre, Adolf se demande s’il n’a pas fait une boulette…