walter.vejdo a écrit:
Y a t il des sources, livres ou études aidant a connaitre la relation entre le niveau pertes en hommes d une division d infanterie 2GM et sa baisse d efficacité opérationnelle? (Éventuellement des raffinements par pays)
S'il y a des études quantitatives, ce sont celles de la fin des années 1970 chez Dupuy and al. Mais c'est très problématique à utiliser...
Fort difficile d'estimer la perte d'efficacité opérationnelle d'une unité en fonction de son niveau vs. le nominal : cette "efficacité opérationnelle", si difficile à définir, ne tient pas qu'au nombre de troupes. Il y a trop d'exemples d'unités diminuées mais restant combattives, et d'unités peu diminuées mais perdant toute combattivité.
En fait, il n'y a pas de situation quand une unité de la taille d'une division (environ 15 000 hommes) engage la totalité de ses moyens en une fois. Les unités de soutien ne sont normalement pas engagés en combat - et suivant les pays, ça peut être pas mal de monde - et d'innombrables phénomènes tactiques qui font que seule une fraction des troupes combat. C'est Ardant du Picq : les hommes se dispersent, se perdent, se planquent etc. et l'action elle-même est le fait d'une minorité. Pareil pour les chars.
Avec ça, une division qui a, mettons 10% d'effectifs en moins, peut être aussi efficace qu'à plein : il peut rester une "minorité active" (pas forcément les mêmes individus qu'avant, en plus). Et peut-être que ça marche encore avec 30% en moins.
A l'inverse, on a des unités qui se trouvent très handicapées juste par quelques pertes, par exemple si ça touche des spécialistes (génie, transmissions), ou des centres de commandement, mais aussi... par une paralysie contagieuse dès les premières pertes. Un groupe de chars peut se mettre en marche arrière si deux véhicules se prennent un coup de PaK... Une unité encerclée et dénuée de munitions peut tenir s'il lui reste deux radios pour diriger les tirs d'artillerie (ex: Mortain août 1944) mais se serait rendue si ces radios avaient été détruites...
Bref, à mon humble avis, plutôt que de chercher une réponse dans la littérature, tu as liberté de mettre en avant ton concept de designer, ce que tu imagines raisonnable pour l'effet recherché.